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bienvenue sur mon blog accueil accueil juillet 2019 l ma me j v s d « sept 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 catégories d'un film à l'autre en marge humeur j'ai revu et j'aime la scène marquante les films d'une seule vision les films que j'ai dans la rétine quid? commentaires récents annie rachel dans tragédie et sacrifice : la graine et le mulet de a. kechiche bexjuinaninox dans meutrieres de p. grandperrret bexjuinaninox dans meutrieres de p. grandperrret ylikes dans quand visconti emprunte a dostoïeski annie rachel dans brodeuses de eléonor faucher auteur: 24 sept 2013 de plein soleil à la piscine : le bronzage de delon posté dans d'un film à l'autre par marylouveunblogfr à 8:37 | pas de réponses » ayant revu récemment plein soleil, je n’ai pu m’empècher d’évoquer la piscine : mêmes acteurs, même duel mortel, même soleil noir. la différence est dans le physique et le statut de delon: dans le premier, delon est un animal sauvage. jeune loup qui tue et dévore tout ce qui le gène. sa jeunesse et sa beauté éclaire le film autant que la lumière qui gorge les paysages dans le second, c’est un bellâtre qui se sent dépossédé dès l’arrivée de ronet. il tue par frustration. débutant dans plein soleil, il a « l’innocence » et la grâce des grands félins et apporte au film de rené clément une certaine « fraîcheur ». la piscine est surtout un film people : le succès repose dès sa sortie sur les retrouvailles delon-schneider après leur rupture.. les corps polis, vernis par le soleil sont exposés comme des « chefs d’oeuvre » du star-système, sinon de la nature. qu’importe au fond, l’action pourvu qu’on les voie lézarder et se vautrer l’un contre l’autre. et le soleil tape avec autant d’ardeur celui qui serait devenu un delon-ripley fatigué, vidé de sa substance de comédien au profit de la star. 23 sept 2013 la boue purificatrice : mado claude sautet posté dans la scène marquante par marylouveunblogfr à 5:36 | pas de réponses » cinéaste de la convivialité chaleureuse, sautet est aussi celui des bilans foireux de la cinquantaine, des hommes sentimentalement blessés à qui un évènement soudain redonne lucidité. réalisé après cesar et rosalie (1972) et vincent, francois, paul et les autres, (1974) , mado, par son pessimisme se rapproche davantage de ses derniers films. synopsis : du jour au lendemain, simon leotard, un promoteur immobilier, se retrouve ruine par lepidon, un concurrent vereux. ce dernier lui reclame le remboursement des traites qu’il a consenties a son associe. julien, qui vient de se suicider sans explication. grace a mado, une jeune prostituee dont il tombe amoureux, simon se venge de lepidon. c’est sur la composition du superbe final que je veux insister. le bain de boue du film est, à mon avis, une scéne d’antologie . alors que les protagonistes fêtent leur revanche magouilleuse sur un escroc, survient une pluie ante-diluvienne les embourbant jusqu’à l’immobilisme, eux et leurs véhicules c’est la force métaphorique de cette boue qui est très significative: paradoxalement, elle lave le spectateur de la corruption réccurente du film. en plongeant tout le monde dans le même « bain », elle est signe d’égalité: tous patinent, pataugent, effaçant pudeur et bienséance. elle marque un temps suspendu où les plus candides partagent leur joie d’être ensemble autour d’un feu de bois improvisé. seuls, restent en retrait simon, ( piccoli, l’arriviste de sautet toujours en retrait des manifestations conviviales) entrepreneur corrompu, handicapé du coeur, tout comme le sera plus tard le personnage de daniel auteuil dans un coeur en hiver, parce qu’il sait qu’il vient de perdre mado à force de distraction et d’indélicatesse, et cette dernière qui porte le poids tragique du film parce qu’elle devine que sa nouvelle relation est vouée à l’échec et qu’elle sera toujours possédée sans être jamais aimée. le plan final de la main possessive de pierre ( dutronc) sur sa nuque en dit long. http://youtu.be/tafehi9wyau 6 fév 2013 la tourneuse de pages. denis delcourt posté dans non classé par marylouveunblogfr à 6:08 | pas de réponses » ]mélanie,une jeune pianiste très douée d’origine modeste s’apprête à passer un concours qui lui ouvrira les portes d’une carrière promettteuse. tout s’écroule à cause de la distraction capricieuse d’une star du piano membre du jury. peu de temps après, elle se se fait embaucher chez la célébrité comme baby-sitter et… tourneuse de page. la vengeance sera à la mesure de la blessure infligée. le duo-duel s’engage entre les deux femmes: a fur et à mesure que l’une s’humanise, se fragilise, l’autre se durcit, devient un fauve imprévisible, un monstre froid dont le moindre geste est calculé pour perdre toujours un plus celle qui, par étourderie méprisante a brisé son avenir. face à deborah françois remarquable d’opacité, catherine frot joue la fragilité, le talent menacé par une passion envers melanie qu’elle a de plus en plus de mal à contenir jusqu’à la catastrophe finale. elle est, comme à son habitude, extraordinaire. http://www.youtube.com/watch?v=7l87-c57dqe 3 nov 2011 rendez-vous a bray ( andré delvaux) posté dans j'ai revu et j'aime par marylouveunblogfr à 12:46 | pas de réponses » julien ( matthieu carrière) et jacques (roger van hool), deux amis,se partagent la même passion de la musique. nous sommes en 1917. jacques est sur le front, julien, luxembourgeois et neutre n’est pas mobilisé. un jour, julien reçoit un télégramme de jacques alors en permission, qui l’invite à le rejoindre dans sa maison de campagne. julien se rend au rendez-vous, jasques ne viendra jamais… le charme du film tiré d’une nouvelle de julien gracq, le roi cophetua, tient à son mystère, aux questions qui restent sans réponse : qu’est-il arrivé à jacques ? a-t-il été tué ? quel message veut-il délivrer à son ami ? qui est cette femme mystérieuse (anna karina) qui reçoit julien ? la maîtresse de jacques ? elle en a la beauté et la sensualité. une servante ? elle en a la soumission… la beauté des lieux, l’attente dans une maison bourgeoise à l’intérieur cossu, d’une élégance et d’une délicatesse proustienne ne peut nous faire oublier la guerre et la mort qui rôde. elle s’inscrit d’abord lors du trajet de julien dans le train où il rencontre un soldat désespéré qui remonte au front et lui apprend que le mensonge et la censure sévit partout. dés lors, les « blancs » laissés dans le journal apparaissent comme l’ignorance et l’inconscience de julien qui se sent très peu concerné… elle apparaît en filigranne dans les tremblement du cristal et de l’argenterie produit par le bruit des canons pas si éloignés, par les coupures répétées d’électricité. dans le silence de l’hôtesse, dans l’absence de jacques… la musique est un élément primordiale. elle comble l’attente, remplit l’absence de jacques, crée le lien entre les personnages : le film débute par la contine de la petite fille à la marelle que julien reproduit au piano. on peut voir dans celle-ci le monde de l’enfance et l’innocence que julien va quitter en croyant rejoindre son ami. julien au piano jette un pont entre passé et présent. elle amorce les flash-back. c »est dans un contexte musical, que se dévoilent les différences sociales entre jacques et julien: le premier issu de la grande bourgeoisie veut décider du sort du second d’origine plus modeste mais julien se rebelle ( voire la scène de l’accompagnement musical de fantômas et celle du concert dans un salon huppé) c’est aussi un film de réminiscences sensuelles où le goût, les odeurs tiennent une place importante. le vin, les plats délicats qu’on sert à julien le conduisent à des souvenirs heureux mais aussi le renvoient à son identité, à la neutralité luxembourgeoise et au privilège qui en découle : il est celui qui peut encore goûter tous les plaisirs de la vie sans arrière-pensée alors que ses amis sont disparus ou doivent faire face à la mort. la scène d’amour finale entre julien et l’inconnue, lourde de mystère